mercredi 15 avril 2020

Premières armes (18)


Margaux n’était pas dupe.
« Oh, toi, vu ta tête, t’as quelque chose à me demander
‒ Non. Enfin, si ! Oui. C’est-à-dire j’ai rencontré quelqu’un. Une fille.
‒ Ah, ben en voilà une bonne nouvelle. Tu commences à voler de tes propres ailes. Et alors ? Ça se passe comment ? Tu t’y prends bien ? Elle est contente ?
‒ Oui. Enfin, je crois. Non, c’est pas ça. Ce qu’il y a, c’est qu’elle s’est rendu compte.
‒ Que ? Tu t’étais pris une fessée ? Et alors elle a voulu savoir, je parie. Qui te l’avait donnée. Et pourquoi.
‒ Voilà, oui !
‒ Et tu lui as dit quoi ?
‒ Ben
‒ Sûrement pas que t’as une maîtresse plus âgée que toi qui t’apprend à te servir de ta queue et qui te punit quand tu ne la satisfais pas, j’imagine
‒ Ah, ben non ! Non !
‒ Tu lui as dit quoi ?
‒ Rien. Parce que tout de suite elle est allée s’imaginer que c’était ma mère.
‒ Ce que tu lui as laissé croire. Et alors, ce serait quoi, les raisons ?
‒ Elle sait pas. Elle a pas encore trop osé demander. Mais elle brûle d’envie de savoir, ça se voit.
‒ Et il va bien falloir que tu finisses par lui donner du grain à moudre. Tu penses à quoi ?
‒ Je sais pas.A
‒ T’as que l’embarras du choix pourtant.
‒ Oui, seulement
‒ Seulement, quel qu’il soit, elle ne va pas avoir une image très gratifiante de toi. Cela étant, c’est sûrement déjà fait, tu sais ! Un grand garçon de ton âge qu’on est encore obligé de fesser…
‒ Ce qui me fait surtout peur…
‒ Oui ?
‒ C’est qu’elle tient absolument à faire la connaissance de ma mère. Qu’elle va l’interroger. Et que ma mère, elle va rien y comprendre. Elle va se demander ce que c’est que toute cette histoire…
‒ Ah, ça, c’est sûr qu’elle va tomber des nues, la pauvre femme !
‒ Alors ce que j’ai pensé…
‒ C’est qu’on pourrait me faire passer pour ta mère…
‒ Voilà, oui !
‒ Et il ne t’est pas venu à l’idée…
‒ Quoi donc ?
‒ Que c’était un gros mensonge, un très gros mensonge, que tu me demandais de faire là ?
‒ C’est parce que…
‒ Parce que rien du tout. Tu n’as pas d’excuse. Tu devrais avoir honte.
‒ Je suis désolé.
‒ Ça me fait une belle jambe. Bon, mais tu sais ce qui t’attend…
‒ Oh, non !
‒ Si ! Déculotte-toi, Alexandre !
Inutile de protester. Inutile d’essayer de discuter. Je n’aurais fait qu’aggraver mon cas.
‒ Et arrête de soupirer, s’il te plaît…
Je me suis déshabillé. Tout. Complètement. Je me suis approché.
‒ Tu n’oublies rien ?
Non. Je voyais pas.
‒ Ça se plie correctement des vêtements. Ça se laisse pas en vrac.
J’ai réprimé une forte envie de bougonner et j’ai docilement obéi.
‒ Là ! Tu vois quand tu veux…
Elle s’est tapoté les genoux.
‒ Allez, viens gentiment t’installer. Tu connais la musique.
Penché en avant, la croupe en l’air, j’ai solidement pris appui, des deux mains, sur le tapis.
‒ Il reste encore des traces. Et des belles. Bon, mais on va redonner un peu de couleur à tout ça…
Et elle a lancé une première claque. Qui m’a arraché un gémissement.
‒ Ah, ben oui, oui ! Forcément ! Par-dessus l’autre, c’est plus douloureux. Bon, mais tu l’as bien cherché aussi !
Et elle m’a martyrisé le derrière. Méthodiquement. Une fesse après l’autre. En alternance. Vigoureusement. Sans tenir le moindre compte de mes cris d’abord, puis de mes hurlements. Elle a fait durer. Interminablement.
‒ Assez ! Assez !
Elle a marqué un court temps d’arrêt.
‒ Ça, c’est moi qui décide.
Et elle a repris de plus belle.

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