Margaux n’était pas dupe.
« Oh, toi, vu ta tête, t’as quelque chose à me demander…
‒ Non. Enfin, si ! Oui. C’est-à-dire… j’ai rencontré quelqu’un. Une fille.
‒ Ah,
ben en voilà
une bonne nouvelle. Tu commences à voler de tes propres ailes. Et
alors ? Ça
se passe comment ? Tu t’y prends bien ? Elle est
contente ?
‒ Oui.
Enfin, je crois. Non, c’est pas ça. Ce qu’il y a, c’est
qu’elle s’est rendu compte.
‒ Que ?
Tu t’étais pris une fessée ? Et alors elle a voulu savoir,
je parie. Qui te l’avait
donnée. Et pourquoi.
‒ Voilà,
oui !
‒ Et
tu lui as dit quoi ?
‒ Ben…
‒ Sûrement
pas que t’as une maîtresse plus âgée que toi qui t’apprend à
te servir de ta queue et qui te punit quand tu ne la satisfais pas,
j’imagine…
‒ Ah,
ben non ! Non !
‒ Tu
lui as dit quoi ?
‒ Rien.
Parce que tout
de suite elle est allée
s’imaginer
que c’était ma mère.
‒ Ce
que tu lui as laissé
croire. Et alors, ce serait quoi, les raisons ?
‒ Elle
sait pas. Elle a pas encore trop osé demander. Mais elle brûle
d’envie de savoir, ça se voit.
‒ Et
il va bien falloir que tu finisses par lui donner du grain à moudre.
Tu penses à quoi ?
‒ Je
sais pas.A
‒ T’as
que l’embarras du choix pourtant.
‒ Oui,
seulement…
‒ Seulement,
quel qu’il soit, elle ne va pas avoir une image très gratifiante
de toi. Cela étant, c’est sûrement déjà fait, tu sais ! Un
grand garçon de ton âge qu’on
est encore obligé de fesser…
‒ Ce
qui me fait surtout peur…
‒ Oui ?
‒ C’est
qu’elle tient absolument à faire la connaissance de ma mère.
Qu’elle va l’interroger.
Et que ma mère, elle va
rien y comprendre. Elle va se demander ce que c’est que toute cette
histoire…
‒ Ah,
ça, c’est sûr qu’elle va tomber des nues, la pauvre femme !
‒ Alors
ce que j’ai pensé…
‒ C’est
qu’on pourrait me faire passer pour ta mère…
‒ Voilà,
oui !
‒ Et
il ne t’est pas venu à l’idée…
‒ Quoi
donc ?
‒ Que
c’était un gros mensonge, un très gros mensonge, que tu me
demandais de faire là ?
‒ C’est
parce que…
‒ Parce
que rien du tout. Tu n’as pas d’excuse. Tu
devrais avoir honte.
‒ Je
suis désolé.
‒ Ça
me fait une belle jambe. Bon, mais tu sais ce qui t’attend…
‒ Oh,
non !
‒ Si !
Déculotte-toi, Alexandre !
Inutile
de protester. Inutile d’essayer de discuter. Je n’aurais fait
qu’aggraver mon cas.
‒ Et
arrête de soupirer, s’il te plaît…
Je
me suis déshabillé. Tout. Complètement. Je me suis approché.
‒ Tu
n’oublies rien ?
Non.
Je voyais pas.
‒ Ça
se plie correctement des vêtements. Ça se laisse pas en vrac.
J’ai
réprimé une forte envie de bougonner et
j’ai docilement obéi.
‒ Là !
Tu vois quand tu veux…
Elle
s’est tapoté les genoux.
‒ Allez,
viens gentiment t’installer. Tu connais la musique.
Penché
en avant, la croupe en l’air, j’ai solidement pris appui, des
deux mains, sur le tapis.
‒ Il
reste encore des traces. Et des belles. Bon, mais on va redonner un
peu de couleur à tout ça…
Et
elle a lancé une première claque. Qui m’a arraché un
gémissement.
‒ Ah,
ben oui, oui ! Forcément ! Par-dessus l’autre, c’est
plus douloureux. Bon, mais tu l’as bien cherché aussi !
Et
elle m’a martyrisé le derrière. Méthodiquement. Une fesse après
l’autre. En alternance. Vigoureusement. Sans tenir le moindre
compte de mes cris d’abord, puis de mes hurlements. Elle a fait
durer. Interminablement.
‒ Assez !
Assez !
Elle
a marqué un court temps d’arrêt.
‒ Ça,
c’est moi qui décide.
Et
elle a repris de plus belle.
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