mercredi 6 mars 2019

Julie, artiste peintre fesseuse (30)


Elles étaient hilares.
– On a amené du renfort.
Deux autres filles, une brune et une blonde, qui ont ont jeté sur Domitien un œil amusé.
Estelle l’a fusillé du regard.
– Tu pourrais te lever quand même pour dire bonjour, non ? C’est la moindre des politesses.
Il a rougi.
– Ah, oui, oui. Pardon.
Et il s’est empressé de le faire.
– Bon, alors on te présente Jessica.
Qui lui a tranquillement laissé traîner les yeux dessus en bas.
Il s’est avancé pour lui faire la bise.
Elle lui a tendu la main.
– Et Pauline.
Qui ne s’est pas approchée.
– On leur a beaucoup parlé de toi. Et elles ont eu très envie de faire ta connaissance du coup. Enfin, c’est pas exactement ça. Parce que les types dans ton genre, quand on sait ce qu’ils valent, on a pas franchement envie de les côtoyer de plus près. Non. En fait ce qui les branche, c’est de nous voir, Carla et moi, te flanquer une bonne correction. Et on a vraiment pas eu le cœur de les priver de ce petit plaisir. Tu n’y vois pas d’inconvénient, j’espère ?
Il a bafouillé.
– Oui. Enfin non. C’est-à-dire… Je pensais… Il me semblait que…
– Mais on s’en fiche de tes états d’âme, mon pauvre Domitien. Tu n’es pas en position d’en avoir. C’est nous qui menons le jeu. À notre guise. Et tu sais parfaitement pourquoi. Non ?
Il a baissé la tête.
– Si !
– Parfait ! Alors tourne-toi !
Elle lui a consciencieusement exploré les fesses. Elle a cerné, empoigné, trituré.
– Mouais… Encore un tout petit peu de patience et à mon tour de m’occuper de ton cas. Tu perds rien pour attendre.
Et elle lui a lancé une petite claque dessus.
Pauline a protesté.
– Je croyais que ce serait aujourd’hui, moi !
Sa copine a renchéri.
– C’est vraiment obligé d’attendre ?
Carla a fait chorus.
– Il y a plus grand-chose. Pour ainsi dire plus rien.
Et Estelle s’est finalement rangée à l’avis de la majorité.
– Dans ces conditions, puisque tout le monde est d’accord, c’est maintenant que tu vas y attraper.
Elle a tiré la chaise qu’il occupait à leur arrivée, s’y est assise. S’est tapoté les genoux du plat de la main.
– Il vient ici, le grand garçon. Et il se dépêche.
Il s’est avancé. Arrêté.
– Eh bien ? Tu aggraves ton cas.
Il s’est approché. Encore arrêté. S’est remis en route.
Elle l’a attrapé par un coude, fait fermement basculer en travers de ses genoux, l’y a confortablement installé.
– Là… Parce que ça va durer… Mais dis-nous… Tu as bien conscience au moins que c’est mérité ? Amplement mérité ?
– Oui.
– Parfait.
Elle lui a posé une main sur les fesses.
– Première étape, les filles, s’approprier le théâtre des opérations.
Elle l’a longuement prospecté, occupé.
– Ensuite le préparer, le terrain, le rendre réceptif…
Et elle a lancé une première claque.

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