– Fais voir !
Il
s’est tourné.
Jessica
a fait la moue.
– Pas
mal ! Je suis pas mécontente du tout. Mais quand même !
Faudrait rajouter une petite touche ici.
Elle
a cinglé.
– Et
une autre là ! Pour l’harmonie de l’ensemble.
Il a
gémi.
– Là !
Parfait. T’es beau comme un sou neuf. Tu peux aller retrouver
Mimine.
Il
s’est empressé de se rhabiller. Et a détalé.
Elles
ont éclaté de rire.
– Le
pauvre ! Comment tu l’as arrangé…
Pauline
a levé les yeux sur moi.
– Bon,
mais c’est qui lui au juste, en fait ?
Julie
a souri.
– Lui ?
C’est David.
– Et
qu’est-ce qu’il fait là ?
Elle
a haussé les épaules.
– Tout
et rien. Disons que c’est un peu comme mon assistant.
– Pour
fouetter ?
– Oh,
non, non ! Là, Martin, c’était un cas particulier. Une
exception.
– Ah,
j’aime mieux ça ! Parce que c’est le genre de type qu’on
voit pas du tout dans le rôle.
Jessica
a surenchéri.
– C’est
bien pour ça que je le lui ai retiré des mains, ce Martin.
Et
les deux autres ont fait chorus.
– Oui.
On l’imagine plutôt en train d’en recevoir qu’en donner.
– C’est
vrai qu’il a le profil à ça.
Pauline
a insisté.
– Ce
qui nous dit toujours pas ce qu’il fait là.
Julie
a précisé.
– Il
regarde. Il écoute. Et, éventuellement, il donne son avis.
– En
gros, il sert à rien, quoi !
– Vous
savez ce que je crois, moi, les filles ? C’est que c’est
quelque chose qui le fascine, les fouettées. Il passerait pas son
temps ici sinon…
Estelle
était bien de cet avis.
– Il
prend son pied à regarder les autres se ramasser des branlées, à
défaut de pouvoir admettre qu’il crève d’envie d’en recevoir.
– Faudrait
lui en faire prendre conscience alors.
– Ce
serait lui rendre service, oui. Il s’épanouirait enfin…
– Alors
l’idéal, ce serait qu’il y en ait une d’entre nous qui le
prenne en charge à temps plein. Pour le faire aller au bout de
lui-même. À condition, évidemment, que Julie veuille bien nous
l’abandonner.
Laquelle
Julie s’est défaussée.
– C’est
à lui de voir.
– C’est
tout vu. Il dit rien. Qui ne dit mot consent.
– Rien
qu’à regarder la tête qu’il fait n’importe comment, c’est
clair qu’il est partie prenante.
– Mais
qu’il est dans l’incapacité de l’avouer.
– Il
apprendra à le faire. Petit à petit. À condition de tomber entre
de bonnes mains.
– Les
miennes.
– Ou
les miennes.
– On
verra, les filles… On verra… Ça, on va en parler entre nous.
Voilà! Tant va la cruche à l’eau...
RépondreSupprimerOui. Il fallait bien finir par en arriver là.
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