mercredi 10 octobre 2018

Julie, artiste peintre fesseuse (9)



Elle m’a laissé quinze bons jours sans nouvelles. Je faisais, de temps à autre, un saut jusqu’à son atelier. En vain. Elle n’était pas là. Ou ne voulait pas répondre.
Tant et si bien que je me posais une foule de questions. Est-ce que j’avais fait ou dit quelque chose qui lui avait déplu ? Est-ce qu’elle avait finalement trouvé mon comportement avec ce Julien, même si je n’en avais, sur le moment, absolument pas eu conscience, complètement déplacé ? À moins que les questions que je m’étais laissé aller à lui poser l’aient fortement indisposée à mon égard. Ou bien encore qu’elle n’ait jeté son dévolu sur moi que parce qu’elle espérait pouvoir me martyriser, à moi aussi, le derrière, et comme je ne lui avais guère laissé d’espoir de ce côté-là…

J’en étais là de mes réflexions quand, un beau matin, mon portable a enfin sonné.
– David ? C’est moi, Julie.
Ben oui. Je l’avais reconnue, oui.
– Écoute, tu voudrais pas me rendre un service ?
Le tutoiement. Spontanément. Pour la première fois.
– Si c’est dans mes possibilités…
– Il y a en un qui doit venir demain matin. Pour ce que tu sais. A priori, je crois pas qu’il y ait vraiment de danger, mais, vu le contexte dans lequel ça doit se passer, il n’est quand même pas exclu que les choses dégénérent. Alors, si tu pouvais être là…
– C’est sans problème. Tu me dis juste à quelle heure faut que je vienne.
– Sept heures.
– J’y serai.

C’est moi qui lui ai ouvert la porte. Un type d’une cinquantaine d’années, très à l’aise, qui m’a serré la main.
– Charles…
– Enchanté. David…
Il a jeté un regard indifférent autour de lui, s’est laissé tomber dans le premier fauteuil venu.
– Elle est pas là, Julie ?
– Elle va arriver. Par contre, elle a demandé qu’aussitôt arrivé, vous vous déshabilliez. Complètement.
– À ses ordres.
Et il l’a fait. Tranquillement. Posément. Chaque vêtement soigneusement plié, déposé avec précaution sur le fauteuil. Avant d’aller s’absorber dans la contemplation des tableaux, mains croisées dans le dos.
– J’ai de la concurrence, on dirait…
C’est alors qu’elle a surgi, seins nus, vêtue en tout et pour tout d’une minuscule petite culotte noire ajourée qui ne laissait pas ignorer grand-chose de ce qu’elle était supposée dissimuler.
Il lui a jeté un bref regard. Et lui a aussitôt tourné le dos.
– Face à moi !
Il a fait celui qui n’entendait pas.
– J’ai dit : face à moi !
Il s’est retourné.
– J’en étais sûre !
Il bandait comme un cerf.
– Je vous l’avais interdit. Formellement. Non ? Je vous l’avais pas interdit ?
– Ben si, mais…
– Mais quoi ?
– Je peux pas. Quand je vous ai vue… Quand je vous vois… Non, je peux pas.
– Bien sûr que si, vous pouvez ! Tout le monde peut !
– Pas moi !
– Vous aussi ! On va faire ce qu’il faut pour, vous allez voir…
Et elle a abattu le martinet.

2 commentaires:

  1. bjr julie moi homme de 60 ans de bretagne je cherche des femmes qui donne la fessée a la main

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  2. Cher ami,
    Julie est un personnage de fiction qui n'a donc jamais donné, en réel, la fessée à qui que ce soit.
    Toutefois votre réaction prouve que ce personnage est tout à fait crédible, ce dont je me réjouis.
    Je vous souhaite de trouver par ailleurs quelqu'un qui réponde à vos attentes.

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