Elle
m’a laissé quinze bons jours sans nouvelles. Je faisais, de temps
à autre, un saut jusqu’à son atelier. En vain. Elle n’était
pas là. Ou ne voulait pas répondre.
Tant
et si bien que je me posais une foule de questions. Est-ce que
j’avais fait ou dit quelque chose qui lui avait déplu ?
Est-ce qu’elle avait finalement trouvé mon comportement avec ce
Julien, même si je n’en avais, sur le moment, absolument pas eu
conscience, complètement déplacé ? À moins que les questions
que je m’étais laissé aller à lui poser l’aient fortement
indisposée à mon égard. Ou bien encore qu’elle n’ait jeté son
dévolu sur moi que parce qu’elle espérait pouvoir me martyriser,
à moi aussi, le derrière, et comme je ne lui avais guère laissé
d’espoir de ce côté-là…
J’en
étais là de mes réflexions quand, un beau matin, mon portable a
enfin sonné.
– David ?
C’est moi, Julie.
Ben
oui. Je l’avais reconnue, oui.
– Écoute,
tu voudrais pas me rendre un service ?
Le
tutoiement. Spontanément. Pour la première fois.
– Si
c’est dans mes possibilités…
– Il
y a en un qui doit venir demain matin. Pour ce que tu sais. A priori,
je crois pas qu’il y ait vraiment de danger, mais, vu le contexte
dans lequel ça doit se passer, il n’est quand même pas exclu que
les choses dégénérent. Alors, si tu pouvais être là…
– C’est
sans problème. Tu me dis juste à quelle heure faut que je vienne.
– Sept
heures.
– J’y
serai.
C’est
moi qui lui ai ouvert la porte. Un type d’une cinquantaine
d’années, très à l’aise, qui m’a serré la main.
– Charles…
– Enchanté.
David…
Il a
jeté un regard indifférent autour de lui, s’est laissé tomber
dans le premier fauteuil venu.
– Elle
est pas là, Julie ?
– Elle
va arriver. Par contre, elle a demandé qu’aussitôt arrivé, vous
vous déshabilliez. Complètement.
– À
ses ordres.
Et
il l’a fait. Tranquillement. Posément. Chaque vêtement
soigneusement plié, déposé avec précaution sur le fauteuil. Avant
d’aller s’absorber dans la contemplation des tableaux, mains
croisées dans le dos.
– J’ai
de la concurrence, on dirait…
C’est
alors qu’elle a surgi, seins nus, vêtue en tout et pour tout d’une
minuscule petite culotte noire ajourée qui ne laissait pas ignorer
grand-chose de ce qu’elle était supposée dissimuler.
Il
lui a jeté un bref regard. Et lui a aussitôt tourné le dos.
– Face
à moi !
Il a
fait celui qui n’entendait pas.
– J’ai
dit : face à moi !
Il
s’est retourné.
– J’en
étais sûre !
Il
bandait comme un cerf.
– Je
vous l’avais interdit. Formellement. Non ? Je vous l’avais
pas interdit ?
– Ben
si, mais…
– Mais
quoi ?
– Je
peux pas. Quand je vous ai vue… Quand je vous vois… Non, je peux
pas.
– Bien
sûr que si, vous pouvez ! Tout le monde peut !
– Pas
moi !
– Vous
aussi ! On va faire ce qu’il faut pour, vous allez voir…
Et
elle a abattu le martinet.
bjr julie moi homme de 60 ans de bretagne je cherche des femmes qui donne la fessée a la main
RépondreSupprimerCher ami,
RépondreSupprimerJulie est un personnage de fiction qui n'a donc jamais donné, en réel, la fessée à qui que ce soit.
Toutefois votre réaction prouve que ce personnage est tout à fait crédible, ce dont je me réjouis.
Je vous souhaite de trouver par ailleurs quelqu'un qui réponde à vos attentes.