Dessin de Mike
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– On
lui en remet une couche à ce brave Lancelot ?
– Il
y a rien qui presse. Et puis il est très bien, là, au coin, les
mains sur la tête, non ?
– N’empêche…
Qu’est-ce que c’est reposant de regarder les fesses d’un mec.
Vous trouvez pas, vous ?
– Oh,
si ! Si ! Surtout quand elles sont décorées, comme ça,
d’une fessée toute neuve.
En
attendant, elles avaient quelque chose à nous demander, Lauriane et
Greta.
– Oui ?
Quoi donc ?
– Si
on a bien compris, il vous fait le ménage…
– Le
ménage. La lessive. Le repassage. La bouffe. Et plus si affinités.
– Vous
pourriez pas nous le prêter un peu ?
– Oh,
mais c’est sans problème. Avec plaisir.
– Oui,
parce que faut bien reconnaître que ça nous prend la tête d’une
force à toutes les deux tous ces trucs ménagers.
– Quand
il y en a pour un appart, il y en a pour deux. T’entends, toi ?
T’iras aussi nettoyer là-haut. T’es content ?
– Oui.
– Menteur !
T’as horreur de ça. Mais c’est donnant donnant. Le plaisir de se
faire tambouriner le derrière en échange de quelques menus services
rendus aux dames. Tu perds pas au change finalement. Qu’est-ce
qu’on dit ?
– Merci.
– Merci,
qui ?
– Merci,
Votre Altesse.
Elle
lui a expédié une grande claque sur les fesses.
– Votre
Seigneurie ! Aujourd’hui, c’est Votre Seigneurie.
– T’as
un SMS…
Que
j’ai aussitôt consulté.
– C’est
Pascal. Le type que j’ai contacté pour rouster Luc.
– Wouah !
Luc ! On est lundi. On l’a complètement oublié, celui-là !
On y file. Dis-lui qu’il se pointe illico ton Pascal. Vous venez
avec nous, les filles ?
Lauriane
et Greta se sont regardées, indécises.
– Où
ça ?
– Mais
si, venez ! On vous expliquera en route.
– Et
lui, là, le Lancelot, on en fait quoi ?
– On
le laisse où il est. On le finira en rentrant.
En
nous voyant arriver à cinq, il a tiqué.
– Qu’est-ce
qu’il y a, mon petit Luc ? Quelque chose qui va pas ?
– Non.
Rien.
– C’est
les deux petites jeunes, là, qui te perturbent ? Pourtant
t’aimes ça, d’habitude, les petites jeunes. Tu cours après…
Il a
baissé la tête.
– Celles-là,
en tout cas, je peux te dire qu’elles vont adorer te voir rougir
les fesses.
Greta
s’est penchée à l’oreille de sa sœur.
– Il
a vraiment une tête de gros vicelard.
Suffisamment
fort pour qu’il entende.
Il a
dansé d’un pied sur l’autre, détourné le regard.
– Et
t’es pas au bout de tes surprises, ce soir. Il va y avoir encore
mieux.
Il a
voulu demander quelque chose, a finalement renoncé.
– Ça
te plaît l’endroit ici ? C’est pas mal, hein ! Ça
change. C’est Chloé qui l’a trouvé. On lui a prêté.
L’avantage, c’est qu’on va pouvoir t’attacher. Et ça, depuis
le temps qu’on en a envie… Allez, désape-toi ! Et tout,
t’enlèves… Tout.
Il
l’a fait. En jetant des regards par en dessous à Lauriane et
Greta. Qui ne se sont pas gênées pour faire leur commentaires.
– Wouah !
Quel homme !
– C’est
la première fois que j’en vois un d’aussi vieux à poil, moi !
En tout cas en vrai. Faut que je fasse un vœu…
Elles
se sont parlé à voix basse. Ont éclaté de rire.
– Bon,
allez !
Et
Pauline lui a passé les poignets dans les bracelets de cuir. A
remonté la poulie pour lui tendre les bras au maximum.
– Là !
Voilà ! Plus bouger.
Elles
ont encore ri.
– Oh,
ben ça, il risque pas.
Se
sont approchées.
– On
peut en faire tout ce qu’on a envie, hein, si on veut, finalement.
– Chiche !
Et
Greta a avancé la main. Fait mine de lui saisir la queue.
– Pas
cap !
– Oui,
ben sûrement pas ! Ça lui ferait bien trop plaisir. Déjà que
je l’ai même pas touchée et qu’il bande… Ça sait faire que
ça, les mecs, n’importe comment. Bander… Comme Lancelot tout à
l’heure.
– Oui,
enfin… Je voudrais pas dire. Mais c’est pas comparable. C’est
mou, là, vraiment mou de chez mou.
– Sûrement
qu’il peut pas plus.
– Arrête !
Tu vas le vexer.
Elles
se sont impatientées.
– Bon,
mais alors, c’est quand qu’il se la prend sa correction ?
On a
frappé.
– Ah,
ben tiens, justement !
– On
te présente Pascal.
– C’est
lui qui va s’occuper de toi, aujourd’hui. Ça te fait plaisir ?
– À
voir la tronche qu’il fait, on dirait pas.
– Oui,
ben de toute façon, on lui demande pas son avis. C’est comme ça,
un point, c’est tout !
Pascal
est venu le contempler sous le nez.
– Alors,
comme ça, c’est toi le cocufieur professionnel. T’en as combien
à ton tableau de chasse ?
Pauline
a répondu à sa place.
– Il
peut plus les compter. Il y en a trop.
– Et
si ça tombe, dans le tas, il y a la mienne de femme. Nathalie, ça
te dit quelque chose ? T’en sais rien, évidemment ! Mais
je vais m’occuper de ton cas, moi ! Les salopards dans ton
genre !
Et à
grands coups de fouet. Sur le torse. Sur le dos. Sur les cuisses. Sur
les fesses. Il s’est cambré, tortillé. Il a renversé la tête en
arrière. Il a haleté. Gémi. Crié.
Et
il a bandé. Cette fois, il a vraiment bandé.
– Alors
que quand c’était nous, les autres fois, rien. Nada. Niet.
– Peut-être
qu’il est homo.
– Et
que c’est pour ça qu’il court autant. Pour essayer de se faire
croire que non.
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