mercredi 4 avril 2018

Pauline, Jessica, Chloé et les hommes mariés (12)


Dessin de Mike

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– On lui en remet une couche à ce brave Lancelot ?
– Il y a rien qui presse. Et puis il est très bien, là, au coin, les mains sur la tête, non ?
– N’empêche… Qu’est-ce que c’est reposant de regarder les fesses d’un mec. Vous trouvez pas, vous ?
– Oh, si ! Si ! Surtout quand elles sont décorées, comme ça, d’une fessée toute neuve.

En attendant, elles avaient quelque chose à nous demander, Lauriane et Greta.
– Oui ? Quoi donc ?
– Si on a bien compris, il vous fait le ménage…
– Le ménage. La lessive. Le repassage. La bouffe. Et plus si affinités.
– Vous pourriez pas nous le prêter un peu ?
– Oh, mais c’est sans problème. Avec plaisir.
– Oui, parce que faut bien reconnaître que ça nous prend la tête d’une force à toutes les deux tous ces trucs ménagers.
– Quand il y en a pour un appart, il y en a pour deux. T’entends, toi ? T’iras aussi nettoyer là-haut. T’es content ?
– Oui.
– Menteur ! T’as horreur de ça. Mais c’est donnant donnant. Le plaisir de se faire tambouriner le derrière en échange de quelques menus services rendus aux dames. Tu perds pas au change finalement. Qu’est-ce qu’on dit ?
– Merci.
– Merci, qui ?
– Merci, Votre Altesse.
Elle lui a expédié une grande claque sur les fesses.
– Votre Seigneurie ! Aujourd’hui, c’est Votre Seigneurie.

– T’as un SMS…
Que j’ai aussitôt consulté.
– C’est Pascal. Le type que j’ai contacté pour rouster Luc.
– Wouah ! Luc ! On est lundi. On l’a complètement oublié, celui-là ! On y file. Dis-lui qu’il se pointe illico ton Pascal. Vous venez avec nous, les filles ?
Lauriane et Greta se sont regardées, indécises.
– Où ça ?
– Mais si, venez ! On vous expliquera en route.
– Et lui, là, le Lancelot, on en fait quoi ?
– On le laisse où il est. On le finira en rentrant.

En nous voyant arriver à cinq, il a tiqué.
– Qu’est-ce qu’il y a, mon petit Luc ? Quelque chose qui va pas ?
– Non. Rien.
– C’est les deux petites jeunes, là, qui te perturbent ? Pourtant t’aimes ça, d’habitude, les petites jeunes. Tu cours après…
Il a baissé la tête.
– Celles-là, en tout cas, je peux te dire qu’elles vont adorer te voir rougir les fesses.
Greta s’est penchée à l’oreille de sa sœur.
– Il a vraiment une tête de gros vicelard.
Suffisamment fort pour qu’il entende.
Il a dansé d’un pied sur l’autre, détourné le regard.
– Et t’es pas au bout de tes surprises, ce soir. Il va y avoir encore mieux.
Il a voulu demander quelque chose, a finalement renoncé.
– Ça te plaît l’endroit ici ? C’est pas mal, hein ! Ça change. C’est Chloé qui l’a trouvé. On lui a prêté. L’avantage, c’est qu’on va pouvoir t’attacher. Et ça, depuis le temps qu’on en a envie… Allez, désape-toi ! Et tout, t’enlèves… Tout.
Il l’a fait. En jetant des regards par en dessous à Lauriane et Greta. Qui ne se sont pas gênées pour faire leur commentaires.
– Wouah ! Quel homme !
– C’est la première fois que j’en vois un d’aussi vieux à poil, moi ! En tout cas en vrai. Faut que je fasse un vœu…
Elles se sont parlé à voix basse. Ont éclaté de rire.
– Bon, allez !
Et Pauline lui a passé les poignets dans les bracelets de cuir. A remonté la poulie pour lui tendre les bras au maximum.
– Là ! Voilà ! Plus bouger.
Elles ont encore ri.
– Oh, ben ça, il risque pas.
Se sont approchées.
– On peut en faire tout ce qu’on a envie, hein, si on veut, finalement.
– Chiche !
Et Greta a avancé la main. Fait mine de lui saisir la queue.
– Pas cap !
– Oui, ben sûrement pas ! Ça lui ferait bien trop plaisir. Déjà que je l’ai même pas touchée et qu’il bande… Ça sait faire que ça, les mecs, n’importe comment. Bander… Comme Lancelot tout à l’heure.
– Oui, enfin… Je voudrais pas dire. Mais c’est pas comparable. C’est mou, là, vraiment mou de chez mou.
– Sûrement qu’il peut pas plus.
– Arrête ! Tu vas le vexer.
Elles se sont impatientées.
– Bon, mais alors, c’est quand qu’il se la prend sa correction ?
On a frappé.
– Ah, ben tiens, justement !
– On te présente Pascal.
– C’est lui qui va s’occuper de toi, aujourd’hui. Ça te fait plaisir ?
– À voir la tronche qu’il fait, on dirait pas.
– Oui, ben de toute façon, on lui demande pas son avis. C’est comme ça, un point, c’est tout !
Pascal est venu le contempler sous le nez.
– Alors, comme ça, c’est toi le cocufieur professionnel. T’en as combien à ton tableau de chasse ?
Pauline a répondu à sa place.
– Il peut plus les compter. Il y en a trop.
– Et si ça tombe, dans le tas, il y a la mienne de femme. Nathalie, ça te dit quelque chose ? T’en sais rien, évidemment ! Mais je vais m’occuper de ton cas, moi ! Les salopards dans ton genre !
Et à grands coups de fouet. Sur le torse. Sur le dos. Sur les cuisses. Sur les fesses. Il s’est cambré, tortillé. Il a renversé la tête en arrière. Il a haleté. Gémi. Crié.
Et il a bandé. Cette fois, il a vraiment bandé.
– Alors que quand c’était nous, les autres fois, rien. Nada. Niet.
– Peut-être qu’il est homo.
– Et que c’est pour ça qu’il court autant. Pour essayer de se faire croire que non.

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