mercredi 18 mars 2020

Premières armes (14)


Elle s’est assise au bord du lit.
‒ Viens là ! Plus près ! Encore !
Mes genoux contre les siens. Elle a pris mes mains entre les siennes. M’a longuement regardé. La figure. Et puis la queue. Encore la figure. Et encore la queue. Une dizaine de fois comme ça. En souriant.
‒ Et il bande !
Elle m’a envoyé une petite pichenette dessus.
‒ T’arrêtes pas de bander. Mais ça, c’est les mâles. Vous bandez tout le temps. Il y a qu’une chose qui compte pour vous dans la vie : trouver des chattes, le plus de chattes possible, dans lesquelles déverser votre semence. Vous êtes pleins de grands projets, de grands idéaux. Tu parles ! Tout cela ne tend, en réalité, qu’à une chose : séduire, séduire et encore séduire. Derrière tout ce que vous faites, tout ce que vous entreprenez, il y a, en cache, la volonté de convaincre toutes les femelles dont vous croisez la route de se donner à vous.
Elle m’a décalotté.
‒ Oh, mais tu vas y avoir droit, t’inquiète ! Et je ne vais pas, de mon côté, à condition que tu saches t’y prendre à peu près comme il faut, bouder mon plaisir. La seule chose, avant… Il va se passer quoi avant ? À ton avis ?
‒ Vous allez…
‒ Oui ?
‒ Me donner une fessée.
‒ Voilà ! T’as tout compris. Une bonne fessée. C’est mon petit péché mignon, ça, claquer vigoureusement, et longuement, les fesses des grands garçons de ton âge. Les voir gigoter sous les coups. Les entendre pleurnicher, demander grâce, toute fierté abandonnée, toute pudeur anéantie.
Elle a fait claquer sa langue.
‒ C’est quelque chose d’absolument délicieux. D’enivrant.
Elle m’a posé une main au creux des reins.
‒ Allez ! Viens t’installer !
Je suis docilement venu m’étendre en travers de ses genoux.
Elle m’y a calé.
‒ Est-ce que tu sais pour quelle raison, au moins, je vais te la donner cette fessée ?
‒ Peut-être que c’est parce que…
‒ Parce que rien du tout. Il y en a pas de raison. C’est juste comme ça. Parce que j’ai envie. C’est encore mieux, non ?
J’en savais rien. Je…
‒ Ben alors tais-toi, si tu sais pas !
Elle m’a effleuré une fesse, en a redessiné le contour, du bout du doigt.
‒ Comment elles sont rouges ! Et encore toutes chaudes. T’as dû la sentir passer, celle-là ! Mais c’est rien à côté de celle qui t’attend, là, maintenant. Parce que quand le terrain est déjà bien sensibilisé comme ça, tu vas voir la jouissance que c’est. Surtout que je vais pas te ménager.
Et elle s’est brusquement mise à me la malaxer. À pleine main.
J’ai gémi.
‒ Ah, oui, hein, ça fait mal ! Mais tant mieux ! Tant mieux ! C’est ce qu’il faut ! Bon, mais t’es prêt ? Prends bien appui, avec tes mains, sur le plancher. Que ça te stabilise ! Comme ça, oui ! Allez !
Et sa main s’est abattue. Avec une force ! À grands coups précipités. Qui m’ont, très vite, arraché des gémissements, puis des cris.
‒ C’est ça, braille ! Braille ! J’adore.
Et elle a tapé de plus belle.
‒ Quelle jolie voix tu as ! On ne s’en lasse pas. Attends ! Attends ! Je vais te faire donner ta pleine mesure.
Et ça a brûlé. Et ça a mordu. Mal. Tellement.
‒ Ah, oui ! Ah, oui ! Tu as un talent fou. Tu pourrais faire carrière à l’opéra, si tu voulais.
Elle m’a fait hurler. À pleins poumons. Inlassable. Intraitable.
S’est brusquement interrompue.
‒ Par contre, ton jeu de jambes, c’est pas ça qu’est ça. Trop brouillon. Trop désordonné. Faudra le travailler. Bon, mais la prochaine fois, on verra ça.
Elle m’a fait relever.
‒ Va t’allonger.
Sur le lit. Où je me suis jeté sur le ventre. Où elle est venue me rejoindre.
‒ Tourne-toi ! Allez !
Ce que j’ai fait avec mille précautions. En grimaçant. Parce que le contact des draps
‒ Non, mais regardez-moi cette doudouille ! T’en verras d’autres, va, mon garçon !
Elle s’est allongée à mes côtés. Flanc contre flanc. Elle a joué quelques instants avec ma queue. Qu’elle a décalottée. Enveloppée. Enserrée. Et puis elle est venue sur moi. Elle a glissé ses mains sous mes fesses. Elle m’a mis en elle. Et elle s’est élancée à la conquête de son plaisir.

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