mercredi 20 novembre 2019

Sévères voisines (33)


Et Camille nous a plantés là.
– J’ai à faire. On m’attend.
J’ai entrepris de me rhabiller. Avec mille précautions. Et l’aide compatissante de Clémence. Qui m’a aidé à renfiler, l’un après l’autre, mes vêtements.
– Ça te fait mal, hein ?
– Ben tu sais, le frottement du tissu par-dessus une correction pareille, ça fait pas vraiment du bien.
– Je suis désolée.
J’ai haussé les épaules.
– Il y avait pas d’autre solution.
– Oui, mais quand même ! J’étais pas obligée de taper à ce point-là. Seulement comme je t’ai dit…
– Une fois que t’es lancée, tu peux plus t’arrêter. Ça te déborde de partout. Et ça déferle comme ça veut.
– Voilà, oui.
– T’y prends du plaisir, hein, en fait ? C’est ça ?
Elle n’a pas répondu.
– C’est ça ?
Elle a relevé la tête, plongé ses yeux dans les miens.
– Oui.
– Et un plaisir intense.
Son silence était un aveu.
J’ai suggéré.
– Tu peux te caresser si tu veux.
Elle s’est absorbée dans la contemplation de mon derrière qu’elle a très doucement effleuré. Dans celle de mon dos. Sur lequel elle a promené un doigt.
– Faudrait y passer quelque chose. Ça te ferait du bien. J’ai des trucs adoucissants chez moi. On y va, si tu veux. C’est pas loin.

Chez elle. Où je me suis à nouveau déshabillé. Étendu à plat ventre sur le lit. Elle s’est assise à mes côtés.
– Détends-toi !
Et elle m’a massé. D’abord le dos. Avec quelque chose de frais. qu’elle a étendu, d’un doigt léger, sur toute la surface.
– Comment ça soulage !
– C’est fait pour…
Elle est descendue. Le creux des reins. S’est arrêtée.
– Qu’est-ce qu’elle a voulu dire, tu crois, pour moi, que je perdais rien pour attendre ?
– Oh, alors ça, je n’en ai pas la moindre idée ! Mais avec elle on peut redouter le pire. Et tout imaginer.
– C’est ce que je vais faire. À tous les coups.
– Te prends pas trop la tête non plus. Parce que peut-être qu’elle est en train de te concocter un truc et puis peut-être que non. Qu’elle fera rien du tout. Que c’est juste histoire de te mettre la pression. Ce serait bien son genre.
Elle s’est remise à me masser. Les fesses. À petits coups rapides. Circulaires. L’une après l’autre.
– Tu m’en veux pas trop ?
– Pour être tout à fait franc avec toi, même si ça me brûle, même si je déguste, l’idée que tu as pris du plaisir à me fouetter ne m’est pas si désagréable que ça… Et même…
Elle a eu comme un petit soupir de soulagement.
–Oh, ben ça va alors !
Et son doigt s’est insinué dans la raie entre mes fesses, l’a habitée.
Elle a encore soupiré. Le lit s’est mis à bouger. Doucement d’abord. Puis de plus en plus vite. Elle a haleté. Elle a gémi. Son doigt m’a cherché derrière. Avec impatience. M’a trouvé. Pénétré. Et son plaisir l’a submergée.

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