Célestine n’était finalement pas venue pour mon anniversaire.
Camille a triomphé.
– Et ça t’étonne ?
– Non ! Si ! Enfin un peu quand même…
– Tu vas finir par t’en mordre les doigts de tout ça à
force de faire, mais après tout c’est pas mon problème.
Ce n’était pas le mien non plus. Du moins pour le moment. Je
verrais plus tard. Parce que, pour le moment, ce qui m’importait
c’était l’expédition prévue avec Clémence dans les vestiaires
du stade.
Laquelle Clémence m’a assailli de recommandations.
– Bon, alors t’as bien compris ? La grille, on la passe
d’un pas à la fois tranquille et décidé. Si le gardien nous
demande ce qu’on veut, tu me laisses répondre. Après, en
principe, il y a plus de danger. Au pire, en cas d’imprévu, on est
un couple à la recherche d’un coin tranquille pour roucouler.
Capito ?
On a franchi la grille sans encombre. On s’est engouffrés, par une
petite porte latérale, dans un local encombré de ballons, de
filets, de cordes et de tout un matériel hétéroclite. Un autre
porte. Un couloir. Un dédale de couloirs. Un escalier. Une sorte de
petite pièce-terrasse. Et deux grandes bouches d’aération par
lesquelles on avait une vue imprenable sur l’enfilade des douches.
– Et voilà ! À toute l’équipe senior on va avoir
droit. De dix-neuf à trente-cinq ans elles s’échelonnent. Et je
peux te dire qu’il y en a là-dedans, elles valent sacrément le
coup d’œil. Rien que d’y penser !
On a attendu. Pas bien longtemps. Une dizaine de minutes. Et puis il
y a eu des rires, des exclamations. Quelque chose a bruyamment raclé
le sol. Une première fille est apparue. Nue. Une brune. Aux seins
lourds. À la toison noire épanouie. Et frustrante : on voyait
rien là-dessous.
– Elle, c’est Damia. Je te raconterai. Plus tard. On regarde
pour le moment.
Une autre. Une grande mince, aux seins quasi inexistants. À peine
une boursouflure. À l’ombrage léger. Châtain clair.
– Valentine.
– Tu les connais toutes ?
– Pratiquement. Je t’expliquerai.
Deux autres. Ensemble. En parlant. En riant. L’une de face, à la
peau très pâle, aux seins veinés de bleu, à l’encoche surmontée
d’un petit échantillon de poils frisottés blonds et l’autre, de
dos, les fesses généreuses, délicieusement rebondies.
– Emma. De toutes c’est celle que je préfère.
Et elle a glissé sa main dans son pantalon.
– La voilà ! Jasmine ! La voilà ! Allez,
venge-toi !
Jasmine ! Je me suis rivé à elle, la gorge sèche, les maints
tremblantes. À ses seins au dénivelé émouvant, aux aréoles
rosées, aux pointes dressées. À son encoche offerte à nu.
Clémence a murmuré.
– T’es verni, toi ! Elle se l’est rasé. C’était
pas le cas les autres fois.
Jasmine s’est longuement offerte à la douche, le visage levé, les
yeux fermés. S’est tournée, m’a tendu deux petites fesses bien
fermes, à l’arrondi voluptueux.
Un demi-tour sur elle-même. À nouveau de face.
Clémence, à mes côtés, a respiré plus vite. Son pantalon était
descendu sur ses genoux. Ses doigts s’activaient frénétiquement
dans sa culotte.
– Tu te le fais pas, toi ?
– Oh, si ! Si ! Bien sûr que si !
Et je me la suis sortie. Et je me le suis fait. Sans quitter Jasmine
un seul instant des yeux.
Clémence a doucement psalmodié son plaisir.
– Oh, que c’est bon ! Que c’est bon !
Puis regardé, de tout près, surgir le mien.