mercredi 25 septembre 2019

Sévères voisines (25)


Je suis rentré. J’ai regagné ma chambre. Vaille que vaille. Je me suis jeté à plat ventre sur mon lit, les fesses en feu. J’ai fermé les yeux.
Emma avait joui. De m’avoir fouetté. Ça l’avait mise dans tous ses états. Elle avait joui comme une perdue, dans les bras de son William, en regardant mes fesses tuméfiées, zébrées par les coups de martinet qu’elle venait de m’infliger. Et moi, j’avais bandé comme un cerf de l’entendre, derrière moi, suffoquer de bonheur. Et seule, la crainte de me prendre, dans la foulée, une deuxième cinglée par dessus la première m’avait retenu de l’accompagner d’une main résolue.
Elle s’était rendu compte de mon état. Elle s’en était d’autant mieux rendu compte que, lorsqu’elle m’avait donné l’ordre d’aller me rhabiller, je n’avais toujours pas débandé. Elle s’était esclaffée.
– Non, mais regarde-le, ce petit vicieux ! Regarde-le ! Tu vas pas me dire qu’il les mérite pas, les corrections que je lui flanque !
William en avait convenu. Je les méritais, oui ! Je les méritais amplement.
Et elle m’avait fichu dehors. D’une grande claque sur les fesses.
– Dégage, grand dégoûtant !

Sur mon lit, la tête dans l'oreiller, je me suis repassé la scène. Je me la suis fait revivre encore et encore. Avec complaisance. Avec volupté. J’étais là-bas, dans sa chambre, le nez contre la cloison, honteux. J’écoutais son souffle s’emballer. Il y avait un bruit de clapotis. Ses gémissements. Ses supplications. « Viens, William ! Maintenant ! Oh, viens ! Viens ! » Le déferlement de son plaisir. Longuement arpégé. Et le déferlement du mien.
Le temps de reprendre mes esprits et j’ai recommencé. En la regardant cette fois. En imaginant que je me retournais délibérément, que je me gorgeais d’elle. De ses seins dont il suçotait les pointes. De sa chatte qui se refermait sur sa queue. Des grands coups de bassin qu’elle lançait contre lui, la bouche ouverte, les yeux hagards, à la recherche éperdue de son bonheur.
Et encore. Encore. Plus tard. J’ai pris la place de William. Et c’est moi qui ai fait vivre ses seins. C’est moi qui ai agacé son bouton. Qui ai malaxé ses fesses. Qui l’ai pénétrée. Qui me suis voluptueusement déversé en elle.

Je me suis endormi, épuisé, d’un sommeil encombré de rêves. Des rêves dans lesquels il y avait Manon. Une Manon qui m’accablait de reproches.
– Ah, ben bravo ! Bravo ! Alors nous, on se crève à te punir. Pour te remettre dans le droit chemin. Pour que t’arrêtes de nous mater derrière notre dos quand on est à poil. Et qu’est-ce que j’apprends ? Que t’adores ça qu’on te martyrise le popotin. C’est bien la peine qu’on se donne tout ce mal. Si c’est pour que t’en redemandes !
Hein ? Ah, mais non. Non. J’aimais pas ça, non. Pas du tout. Au contraire. Ça faisait un mal de chien.
– Ah, oui ? Et t’as pas bandé peut-être tout à l’heure quand elle t’a donné le martinet, Emma ?
– Non ! Enfin si ! Oui. Mais ça s’est pas passé comme ça. C’était pas pour ça…
– Et c’était pourquoi alors ?
– À cause… Parce qu’elle était avec son copain et que tous les deux…
– Ils s’envoyaient en l’air… Encore mieux ! Encore mieux ! Parce que ce que ça veut dire alors du coup, c’est que ça t’est pas passé du tout ce comportement de gros cochon pervers.
J’ai désespérément essayé de me justifier, d’expliquer que…
Elle n’a rien voulu entendre…
– Oh, mais tu vas voir ! Tu vas voir ! Alors là, cette fois, tu vas voir…
Et j’ai vu. Senti plutôt. Une fessée. Une monumentale fessée. À quatre mains. À six mains. À tout un tas de mains.
– Allez-y, les filles, hein ! Allez-y !
Ça tombait. Ça tombait de partout. Manon, mais aussi Emma. Jasmine. Johanna. D’autres. Des tas d’autres. Que je ne connaissais pas. Toutes en même temps. Je me suis débattu. J’ai hurlé.
C’est Camille qui m’a réveillé. En entrant en trombe dans ma chambre.
– Non, mais ça va pas de brailler comme ça !
Elle a jeté un coup d’œil à mon derrière en feu, esquissé un sourire.
– Oh, là ! Mais tu t’en es encore pris une, toi ! Je vais finir par croire que t’aimes ça !

mercredi 18 septembre 2019

Sévères voisines (24)


Emma voulait me voir.
– Je t’attends ! Grouille !
J’ai soupiré. J’allais encore y avoir droit. Et Dieu sait qu’elle ne faisait pas semblant, Emma. Ses cinglées au martinet, j’en gardais les traces plusieurs jours durant. J’appréhendais. Non, mais comment j’appréhendais ! J’ai pourtant fait aussi vite que j’ai pu. Inutile de l’indisposer contre moi. Elle ne manquerait pas de me le faire payer.
– Entre !
Elle sirotait tranquillement un café, adossée à la gazinière.
– Eh ben, mets-toi à l’aise ! Qu’est-ce t’attends ?
Oui, voilà. Tout de suite.
Elle m’a regardé me déshabiller, un petit sourire narquois fiché au coin des lèvres.
– À ce qu’il paraît qu’elles s’amusent bien avec toi, ma sœur et ses copines. J’ai des tas d’échos là-dessus.
J’ai rougi. Essayé de bredouiller vaguement quelque chose.
– Et moi, tu me délaisses. Il n’y en a plus que pour elles.
– Mais non. Seulement…
– Seulement quoi ? Si je ne t’avais pas appelé tout à l’heure, est-ce que tu serais venu ? Non ! Tu sais pourtant quel plaisir très sensuel j’éprouve à voir ton derrière rougir, à te regarder gigoter sous les fouettées, à t’entendre brailler de douleur. Seulement ça, tu t’en fiches complètement. C’est de toi-même, sinon, que tu viendrais, de temps à autre, me rendre une petite visite et m’offrir gentiment ta croupe. Non ? Tu ne crois pas ?
Elle a éclaté de rire.
– Tu verrais ta tête ! Bon, mais va me chercher le martinet, tiens, plutôt. Tu sais où il est.
Je le lui ai tendu et elle m’en a fait courir longuement les lanières, en caresses légères, sur les épaules, le long du torse. Elle est descendue, descendue encore. Ma queue. Sur laquelle elle s’est attardée. Ma queue qui s’est dressée. Autour de laquelle elle les a enroulées.

On a frappé.
– Bouge pas ! Je reviens.
En compagnie d’un type de son âge. Qui m’a détaillé. Des pieds à la tête.
– Je te présente William. Il crevait d’envie d’assister à notre petite séance. Et je n’ai pas eu le cœur de le priver de ce petit plaisir.
Elle m’a fait m’agenouiller.
– Comme d’habitude. Tu connais le protocole.
Et elle a aussitôt cinglé. À grands coups réguliers. Méthodiquement. Depuis le haut du dos jusqu’au bas des fesses. J’ai crié. J’ai couru, sur les genoux, pour échapper. Je me suis affaissé. À plat ventre. Mal. Trop mal.
– Redresse-toi ! J’ai dit : redresse-toi !
J’ai obéi. Et elle a recommencé. Dans l’autre sens. De bas en haut, cette fois. Plus fort. J’ai encore détalé, en piaulant, sur les genoux. C’est le mur qui m’a arrêté. Encore quelques cinglées à toute volée. Et elle a cessé aussi brusquement qu’elle avait commencé.
William a constaté.
– Il est pas bien courageux.
– Ah, ça, c’est le moins qu’on puisse dire.
Et elle m’a expédié au coin.
– Allez, ouste !
Avec interdiction absolue de me retourner.
Derrière moi, il y a eu des chuchotements. Un baiser claqué. Un autre.
La voix de William.
– Comment ça t’a excitée ! T’es toute trempée.
Elle n’a pas répondu. Le silence. Et puis des halètements. Son souffle qui se précipite.
Et encore William.
– Comment tu le lui as mis ! Bien rouge. Bien zébré.
Elle a clamé son plaisir. À grandes trilles éperdues.

mercredi 11 septembre 2019

Sévères voisines (23)


– Tu me reconnais pas ?
Ah, si, si ! Clémence.
Qui m’attendait à la porte de l’amphi.
– Je savais bien que je finirais par te trouver dans le coin. Non, parce que leur demander ton 06 à elles, je voulais pas. Pas question qu’elles sachent. Bon, mais t’as le temps, là ? On peut aller boire un coup ?
On pouvait, oui.

Une table tout au fond. À l’écart.
– Tu t’attendais pas à ça, hein, l’autre soir, que je te demande pour son minou à Manon.
– J’avoue que…
– Moi aussi, je suis curieuse, qu’est-ce tu veux ! Et j’adore ça voir comment les autres nanas sont faites. Toutes. Mais encore plus si c’en est que je connais. Et quand j’en ai une dans le collimateur, alors là je peux t’assurer que je suis pas du genre à lâcher le morceau. Faut que j’arrive à mes fins. Toutes affaires cessantes. C’est pour ça : quand j’ai su pour toi, que je t’ai vu, je me suis dit qu’on pourrait peut-être coopérer tous les deux. S’entraider pour assouvir notre commune passion. Que ça pourrait être super génial. Non ? Tu crois pas ?
Peut-être. Je savais pas. À brûle-pourpoint comme ça…
– T’as peur de te faire encore gauler, c’est ça, hein ? Je te comprends. Parce qu’elles te font payer la note, là. Et cher. Elles s’en donnent à cœur joie. Mais c’est pas parce que ça t’est arrivé une fois que ça doit forcément recommencer. Regarde, moi ! Ça fait des années et des années que je passe le plus clair de mon temps à mater. Eh ben, j’ai jamais eu vraiment de problèmes. Et pourtant j’ai pris de sacrés risques. Bon, mais c’est vrai aussi qu’il y a des jours il s’en est fallu de peu. C’est pas passé loin. C’est pour ça : si on fait alliance tous les deux, ce sera pain bénit. Il ne viendra à l’idée de personne qu’on puisse être en train de reluquer en couple. Surtout si on sait bien donner l’illusion qu’on n’est préoccupés que de nous-mêmes.
Vu comme ça. Oui, mais quand même. Quand même…
– Me dis pas qu’une fille comme Jasmine, ça te tente pas de la voir à poil…
– Jasmine ! À poil !
– Jasmine, oui ! De corps, elle est hyper bien foutue, je suis sûre.
– Mais…
– Comment je compte m’y prendre ? J’ai ma petite idée, t’inquiète ! Suffit juste de la creuser encore un peu. Mais on devrait y arriver. Et il y a pas que ça ! Johanna…
– Quoi, Johanna ?
– Tu lui donnerais le bon Dieu sans confession, hein, elle, à la voir comme ça tout amoureuse de son Léo. Eh bien Johanna elle s’envoie en l’air, en prime, avec mon voisin de palier. Tous les mardis. L’après-midi. Et quelquefois aussi le jeudi.
– T’es sûre que c’est elle ?
– Certaine. Je la vois par la fenêtre quand elle arrive. Et quand elle repart. Mais elle ignore que c’est moi à côté. Et faut surtout pas qu’elle sache. Cela étant, si ça te dit de l’entendre couiner, t’es bien évidemment le bienvenu. Entendre, c’est pas mal aussi. Surtout qu’elle en est de la comédie. Et qu’elle a de la voix. Bon, mais c’est pas tout ça. Faut que j’y aille. J’ai cours. C’est quoi, ton numéro ?
Elle l’a enregistré. A fait sonner mon portable.
– Que t’aies aussi le mien.
Elle s’est levée.
– Tu réfléchis à tout ça et tu me tiens au courant ?

Réfléchir ? C’était tout réfléchi. Parce qu’elle avait beau dire, Clémence, si je me faisais prendre, j’étais mort. Ce coup-là, elles ne me louperaient pas. Elles mettraient Célestine et ma mère au courant. Ma sœur en tête.

mardi 3 septembre 2019

Sévères voisines (22)


– On y va !
Elle était outrée, Manon. Furieuse contre moi.
– T’es vraiment qu’un sale dégoûtant ! Bon, mais on y va. Rendez-vous chez moi.
Et tout le monde s’est dirigé vers les voitures.
Camille a encore pris le volant. D’autorité. Et constaté.
– À mon avis, là, t’as pas fait le plus dur. Tu vas prendre cher. Et tu l’auras pas volé. Parce qu’attends ! La draguer comme ça, devant son mec, Johanna !
– Mais je l’ai pas draguée !
– Non ! T’as fait pire ! Tu lui as frotté ta queue dessus en dansant. Tout le monde t’a vu. Et tu te dis amoureux de Célestine. T’es un bel enfoiré, oui !
Je n’ai pas cherché à discuter. C’était inutile.

– Tout le monde est là ? Parfait. Viens là, toi !
Je me suis approché.
– Plus près ! Encore ! Là…
Elle m’a fermement enserré les poignets, tenu un long moment emprisonné dans son regard.
– Bien. Alors, changement de programme. Étant donné la façon inqualifiable dont tu t’es comporté tout à l’heure en boîte avec elle, c’est Johanna qui va s’occuper de ton cas.
Johanna qui a levé sur elle des yeux stupéfaits.
– Moi ?
– Toi, oui ! Ça te dit pas ?
– Oh, que si, ça me dit ! Oh, que si !
D’un air ravi.
– Eh bien alors !
Et Manon m’a expédié vers Johanna d’une petite claque sur les fesses.
Johanna qui m’a regardé m’avancer vers elle, la mine gourmande. Qui m’a agrippé, dès qu’elle m’a eu à portée de main, par la boucle de ma ceinture. A joué avec. Longuement. Et j’ai senti venir la catastrophe. Là, tout près. Elle l’a défaite, la ceinture. Elle a lentement, très lentement, déboutonné mon pantalon, l’a fait descendre. C’était la façon dont elle faisait ça. Indifférente et lascive. En même temps. Je ne pouvais pas. M’empêcher. Je ne pouvais pas. Même avec la meilleure volonté du monde. Impossible. Elle a jeté un coup d’œil appuyé sur la bosse qui donnait du relief à mon boxer, est montée croiser mon regard, est redescendue. Et m’a déculotté d’un coup sec.
Elles se sont scandalisées.
– Ah, ça le tient, hein !
– Un vrai petit saligaud, oui !
– Des mecs comme ça, moi, je te les leur couperais vite fait, tiens !
Manon a interpellé Léo.
– Et toi, tu laisses faire… C’est ta copine quand même !
Laisser faire ? Il n’en avait pas le moins du monde l’intention, non !
Il s’est levé.
– C’est moi qui vais la lui flanquer, sa fessée. Et il va s’en souvenir !
Hein ? Lui ? Mais…
Il s’est avancé vers moi d’un pas décidé, a tendu la jambe en avant, m’a fait prendre appui dessus et il a tapé. À plein régime. D’emblée. De grands coups assénés à pleines paumes. À pleines fesses. En pluie. En grêle. J’ai crié. J’ai battu des jambes. Il n’en a pas tenu le moindre compte. Au contraire. Il a encore accéléré la cadence et la force des coups, insensible à mes plaintes et à mes supplications.
Il s’en est fallu d’une bonne dizaine de minutes avant qu’il ne s’arrête enfin.
– Là ! Tu peux prendre la suite, ma chérie, si tu veux. Il bande plus.
Johanna m’a regardé me frotter vigoureusement les fesses. Fait la moue.
– Non. Une autre fois plutôt. Qu’on le laisse profiter bien à fond de celle-là. Il y aura sûrement d’autres occasions.
Ce que Manon a tout aussitôt confirmé.
– Ah, ça, c’est sûr ! Plein d’autres.