mercredi 13 février 2019

Julie, artiste peintre fesseuse (27)


Le lendemain matin, à peine Domitien venait-il de s’installer, de s’emparer de ses pinceaux et de se mettre au travail qu’on a sonné.
– C’est elles ?
Julie a haussé les épaules.
– Évidemment que c’est elles. Qui veux-tu que ce soit ?
Il s’est ratatiné sur son tabouret.
– Eh bien va leur ouvrir, qu’est-ce t’attends ?
Il a esquissé un geste vers ses vêtements.
– Qu’est-ce tu fais ? Mais laisse ça ! Dépêche-toi ! Elles attendent.
Il a dodeliné des fesses jusqu’à la porte.

Le temps de boire un café.
Que Julie a demandé à Domitien de leur servir.
Et elles ont voulu savoir.
– Alors ? Tu t’es décidé ?
– Oui.
– Et tu as opté pour quoi ?
– Le martinet.
– On l’aurait parié. Sauf que le martinet, nous, on n’est pas trop chaudes.
– Oui, parce que c’est d’un commun, le martinet !
– Ça te ressemble en fait.
Estelle a vidé sa tasse d’un trait.
– Non. Voilà ce qu’on va faire plutôt… On va d’abord laisser passer un peu de temps. Le temps qu’elles disparaissent complètement les marques dont Julie a décoré ton derrière. Le temps que tu sois redevenu tout neuf. Et puis je m’occuperai de toi. Une bonne fessée, je te donnerai. À la main. C’est ce qui sera le plus vexant. Et je peux te dire que tu vas déguster. Qu’il va te cuire le popotin. Parce que je me suis procuré un de ces amours de petit gant en cuir redoutablement efficace. Et comme j’ai bien l’intention de faire durer… Ah, pour brailler, tu vas brailler. Et te tortiller tant et plus. Rien que d’y penser… Mais c’est mérité, avoue ! Hein que c’est mérité ?
Il a baissé la tête.
– Oui.
– Ah, tu vois ! Cramoisi, je vais te le mettre, le cul. Que ça nous fasse de magnifiques photos-souvenirs. Tout un album on en fera. Oh, mais n’aie pas peur ! Il y en aura un aussi pour toi. Que tu puisses te rappeler tout à loisir ces délicieux moments. Et te dire que si jamais tu me mécontentes, d’une façon ou d’une autre, je pourrai en faire bon usage. Un excellent usage. Alors à bon entendeur, salut ! Bon, mais je parle, je parle… Carla aussi elle a des choses à dire.
Ah, oui, alors ! Un peu qu’elle avait des choses à dire… Et à faire…
– Non, parce qu’après, dès que ton joufflu aura retrouvé figure humaine, ce sera à moi de prendre le relais. Aux orties. C’est très différent, tu verras. La brûlure n’est pas du tout la même. Moins profonde, mais tout aussi efficace. Sinon plus. Surtout quand, comme ce sera le cas, on prend tout son temps, et qu’on dispose de tout un stock d’orties fraîches. Ça donne de très jolies boursouflures et quantité de petites cloques du plus bel effet sur les photos. J’adore… Bon, mais tu dis rien… T’es toujours d’accord pour nous laisser œuvrer tout à loisir sur ton postérieur au moins ? Non, parce que sinon, c’est pas un problème, hein ! On va trouver tes copains avec les photos qu’on a déjà en notre possession et, cette fois, on les leur montre pour de bon.
Il a hurlé.
– Non ! Non ! Je ferai ce que vous voudrez.
– Tout ce qu’on voudra ?
– Tout.
– On aime à te l’entendre dire. D’autant qu’on a encore plein d’idées.
– Tout plein.
– Qu’on mettra petit à petit à exécution.
– Oui, on a tout notre temps.
– Je sens qu’on va bien s’amuser, toutes les deux. Pas vrai, Carla ?
– Et comment !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire