http://placardemike.blogspot.fr
– Regardez
qui je vous amène, les filles !
– C’est
pas vrai ! Lancelot !
– Qu’est-ce
qu’il veut ?
– Devinez !
– Ça
lui a pas suffi hier soir ?
– Apparemment,
non !
– Oh,
ben on va lui en remettre une couche.
– S’il
y a que ça pour lui faire plaisir…
– Bon,
mais vite fait alors ! Parce que j’ai pas que ça à faire,
moi ! On m’attend. Allez, le cul à l’air, toi ! Et on
se dépêche !
Le
cul à l’air. Il s’est dépêché. Il a tout enlevé. Là. Voilà.
Le cul à l’air.
Un
cul cramoisi. Violacé par endroits. Un cul en feu.
Pauline
a fait glisser un doigt, lentement, sur toute la surface.
– Eh
ben, par là-dessus, il va le sentir passer.
Elle
lui a profondément enfoncé son ongle, à plusieurs reprises, là où
la peau avait le plus marqué. Il n’a pas bronché. Il n’a même
pas cillé.
– Ah,
on veut jouer les durs à cuire ? Mais bouge pas qu’on va bien
finir par te faire piauler, va !
Jessica
a constaté.
– En
tout cas, il bande déjà.
– Oui,
oh, ben ça !
Je
lui ai fait signe d’approcher.
– À
moi, l’honneur ! C’est moi qui l’ai trouvé.
Il
ne s’est pas fait prier. Il est aussitôt venu docilement se
nicher, de lui-même, au creux de mes genoux.
– Prêt ?
Il a
fait signe que oui. D’un hochement de tête. Oui.
Alors
j’ai lâché les chevaux. À bride abattue. À pleine main. À
pleine paume. Une véritable cavalcade. Sans retenue. Sans
concession.
– Ah,
il grimace.
– Oui,
mais on voit bien que ça lui plaît quand même.
Un
peu que ça lui plaisait. Sa queue gonflée battait furieusement la
mesure contre ma cuisse.
J’ai
imperturbablement poursuivi. Au même rythme. Avec la même
intensité. Il s’est mis à doucement gémir, à se soulever du
derrière en cadence.
Jessica
m’a encouragée.
– Allez,
allez ! Plus fort. Tu vas l’avoir ! Il va crier. Je suis
sûre qu’il va crier.
Ce
qu’il a presque aussitôt fait.
– Ah,
qu’est-ce que je disais !
Des
beuglements éperdus. À plein volume.
J’ai
poursuivi encore un peu, sur ma lancée. Et puis j’ai mis fin.
– Eh
ben alors ! Soi-disant qu’il devait supporter tout ça sans
broncher le grand garçon. Il est pas aussi courageux qu’il le
prétend, finalement !
Il
s’est relevé, tête basse, l’air contrit.
Jessica
a constaté, ravie.
– Tu
l’as vaincu.
Je
lui ai soulevé le menton, du bout du doigt.
– Je
suis sûre qu’il adore ça, être vaincu. Qu’il y prend un pied
pas possible. C’est pas vrai, toi, ce que je dis là ?
Il
n’a pas répondu.
– À
vous, les filles, de le faire beugler, si ça vous tente…
Maintenant que je l’ai mis en train…
Pauline
a fait la moue.
– On
peut, mouais… Mais quand même, il y a quelque chose qui va pas.
– Comment
ça ?
– Ben,
a priori, ce qu’était prévu, au départ, c’était que ce soit
nous qu’on mène la danse, non ? Et là, vous avez pas un peu
l’impression que c’est lui, en réalité, qui dirige les
opérations ? Parce que voilà un type à qui on en a flanqué
une hier soir et qui, aujourd’hui, vient tranquillement en exiger
une autre. Et nous, qu’est-ce qu’on fait ? On entre
gentiment dans le jeu. T’aimes les fessées ? Ah, ben tiens,
en v’là une ! Une autre ? Encore plus fort ? Pas de
problème ! Allez, contente-toi ! Ah, il est ravi. On le
serait à moins. Non, mais regardez-le ! Il attend qu’une
chose, là, c’est que ça continue. Que Jessica lui tambourine le
derrière. Et puis moi, dans la foulée. Il sera ravi. Bien pris, il
va nous gicler sur les cuisses. À l’une ou à l’autre. Et
demain, ou après-demain, il va se repointer, la gueule enfarinée,
et nous réclamer un petit supplément. Que nous, bonnes pommes, on
va généreusement lui octroyer. Eh bien, non. Non. C’est notre
plaisir à nous qui doit primer. Pas le sien. C’est à lui de se
plier à notre bon vouloir. Pas l’inverse.
– Et
alors ? Tu proposes quoi ?
– Qu’on
s’en tienne là pour aujourd’hui. Pas d’autre fessée. Qu’on
le renvoie d’où il vient. Avec ordre de ne se pas manifester tant
qu’on ne l’y aura pas autorisé. Qu’il voie qui c’est qui
tient vraiment les rênes. Et qu’on décide ensuite entre nous, une
fois qu’il sera parti, de la suite des opérations.
– Eh,
bien, allez, alors ! Exécution ! File, toi ! On t’a
assez vu.
– Le
pauvre ! Cet air de chien battu qu’il avait en partant.
– Ça
lui fait pas de mal. Il commençait à en prendre vraiment trop à
son aise. Il fallait impérativement le recadrer.
Jessica
a regretté.
– Quand
même ! Ça me frustre, moi, de pas lui avoir claqué son
joufflu.
– Moi
aussi ! Qu’est-ce tu crois ? Mais il était vraiment
temps de reprendre les choses en mains.
– Tu
proposes quoi, alors, maintenant ?
– Que
chacune d’entre nous fasse de lui ce qu’elle a envie. Tout ce
qu’elle a envie. Ce qui lui passe par la tête.
– Ça
risque de pas être triste.
– Tant
mieux !
– Il
voudra peut-être pas.
– Il
voudra tout ce qu’on voudra. Il a bien trop besoin de nous.
– Qui
commence ?
– Pauline.
C’est elle qu’a eu l’idée.
– Oh,
ben moi, ce que je verrais bien, c’est de le convoquer en même
temps que Luc, notre tout premier, là. Mon abonné. Fesser un mec
devant un autre mec, ça doit être un plaisir délicieusement
raffiné. Parce que leur amour-propre de petit mâle en prend un
sacré coup.
Jessica
a battu des mains.
– Génial !
Tu peux leur faire à tour de rôle en plus.
– Ou
bien le leur faire faire l’un à l’autre.
– Encore
mieux ! Je veux voir ça ! Alors là, je veux voir ça !
– Il
y a pas de problème. Vous verrez. Toutes les deux.
– Eh,
ben moi…
– Oui,
Jessica ?
– Ça
va vous paraître d’une banalité !
– Dis
toujours !
– Je
le prendrais bien à mon service, de temps en temps, chez moi. À me
faire le ménage. Ou la cuisine. Des trucs comme ça. Et quand je
serai pas contente de lui, il y attraperait.
– C’est
vrai que c’est très classique. Mais si c’est ça qui te tente…
– Oh,
oui, alors !
– Et
toi, Chloé ?
– Moi,
je sais pas encore. Va falloir que je réfléchisse.