mercredi 30 octobre 2019

Sévères voisines (30)


Célestine n’était finalement pas venue pour mon anniversaire.
Camille a triomphé.
– Et ça t’étonne ?
– Non ! Si ! Enfin un peu quand même…
– Tu vas finir par t’en mordre les doigts de tout ça à force de faire, mais après tout c’est pas mon problème.
Ce n’était pas le mien non plus. Du moins pour le moment. Je verrais plus tard. Parce que, pour le moment, ce qui m’importait c’était l’expédition prévue avec Clémence dans les vestiaires du stade.

Laquelle Clémence m’a assailli de recommandations.
– Bon, alors t’as bien compris ? La grille, on la passe d’un pas à la fois tranquille et décidé. Si le gardien nous demande ce qu’on veut, tu me laisses répondre. Après, en principe, il y a plus de danger. Au pire, en cas d’imprévu, on est un couple à la recherche d’un coin tranquille pour roucouler. Capito ?

On a franchi la grille sans encombre. On s’est engouffrés, par une petite porte latérale, dans un local encombré de ballons, de filets, de cordes et de tout un matériel hétéroclite. Un autre porte. Un couloir. Un dédale de couloirs. Un escalier. Une sorte de petite pièce-terrasse. Et deux grandes bouches d’aération par lesquelles on avait une vue imprenable sur l’enfilade des douches.
– Et voilà ! À toute l’équipe senior on va avoir droit. De dix-neuf à trente-cinq ans elles s’échelonnent. Et je peux te dire qu’il y en a là-dedans, elles valent sacrément le coup d’œil. Rien que d’y penser !

On a attendu. Pas bien longtemps. Une dizaine de minutes. Et puis il y a eu des rires, des exclamations. Quelque chose a bruyamment raclé le sol. Une première fille est apparue. Nue. Une brune. Aux seins lourds. À la toison noire épanouie. Et frustrante : on voyait rien là-dessous.
– Elle, c’est Damia. Je te raconterai. Plus tard. On regarde pour le moment.
Une autre. Une grande mince, aux seins quasi inexistants. À peine une boursouflure. À l’ombrage léger. Châtain clair.
– Valentine.
– Tu les connais toutes ?
– Pratiquement. Je t’expliquerai.
Deux autres. Ensemble. En parlant. En riant. L’une de face, à la peau très pâle, aux seins veinés de bleu, à l’encoche surmontée d’un petit échantillon de poils frisottés blonds et l’autre, de dos, les fesses généreuses, délicieusement rebondies.
– Emma. De toutes c’est celle que je préfère.
Et elle a glissé sa main dans son pantalon.
– La voilà ! Jasmine ! La voilà ! Allez, venge-toi !
Jasmine ! Je me suis rivé à elle, la gorge sèche, les maints tremblantes. À ses seins au dénivelé émouvant, aux aréoles rosées, aux pointes dressées. À son encoche offerte à nu.
Clémence a murmuré.
– T’es verni, toi ! Elle se l’est rasé. C’était pas le cas les autres fois.
Jasmine s’est longuement offerte à la douche, le visage levé, les yeux fermés. S’est tournée, m’a tendu deux petites fesses bien fermes, à l’arrondi voluptueux.
Un demi-tour sur elle-même. À nouveau de face.
Clémence, à mes côtés, a respiré plus vite. Son pantalon était descendu sur ses genoux. Ses doigts s’activaient frénétiquement dans sa culotte.
– Tu te le fais pas, toi ?
– Oh, si ! Si ! Bien sûr que si !
Et je me la suis sortie. Et je me le suis fait. Sans quitter Jasmine un seul instant des yeux.
Clémence a doucement psalmodié son plaisir.
– Oh, que c’est bon ! Que c’est bon !
Puis regardé, de tout près, surgir le mien.

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